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L'audition des personnes incriminées dans le pillage de la villa de Jean Lahiniriko a continué dans la soirée au tribunal, hier. Des individus ont menacé de sévir en cas d'incarcération des prévenus. Atmosphère délétère après le pillage de la villa du sénateur de la Transition Jean Lahiniriko. Livrés au parquet du tribunal à Anosy hier, après qu'une vague de pillage ait provoqué un séisme à Ambaniala Itaosy samedi après-midi, dix-huit des trente-cinq personnes arrêtées dans la propriété de ce candidat à la présidentielle ont été mises en détention préventive à la maison centrale d'Antanimora. Elles sont inculpées pour vol et destruction de biens privés. Dans l'après-midi aux alentours de 16 heures, lorsque le dossier a été transmis au doyen des juges après avoir été étudié en instruction, la tension planait aux abords du palais. Des proches et amis des prévenus avaient ouvertement menacé de revenir à la charge en cas d'incarcération de ces derniers. Paré à toute éventualité, l'État-major mixte opérationnel régional (EMMO-Rég) avait déjà pour sa part placé sous haute surveillance le tribunal et le domicile du membre du Conseil supérieur de la transition (CST) Jean Lahiniriko à Itaosy. Bien que la décision judiciaire ait été mal accueillie par ces badauds qui avaient les nerfs à fleur de peau, la situation était sous le contrôle des forces de l'ordre. Liberté provisoire Le pire était à craindre dès la matinée. Hués, des éléments de l' EMMO-Rég qui avaient pris position devant le tribunal, ont dû se déplacer près du bâtiment des statistiques. Parmi les trente-cinq incriminés, pris en étau dans la villa de Jean Lahiniriko, dix mineurs ont été libérés dans la soirée de dimanche après avoir été placés en garde à vue à la brigade de la gendarmerie à Betongolo. En revanche, c'est seulement au terme de leur audition par le doyen des juges que sept des vingt-cinq prévenus transférés au parquet ont bénéficié d'une mise en liberté provisoire. Des associations ont rassemblé des fonds avec les familles de ces pilleurs présumés pour leur payer un avocat. Arrêtés par la gendarmerie, un sergent du Corps des personnels et des services administratifs et techniques (Capsat) à Fiadanana et un soldat du premier régiment militaire (RM1) à Analakely, qui avaient assuré la garde du membre du CST, n'ont pas encore pour leur part comparu. Soupçonnés d'avoir détroussé et blessé mortellement Lanto Ramasiarison pendant son passage aux abords de la maison du candidat à la présidentielle samedi tôt le matin, ils sont montrés du doigt d'être à l'origine de ce chaos.